Désertant les podiums londoniens, Jonathan Anderson a largué les amarres à Paris pour un premier défilé de JW ANDERSON qui réunit aussi des silhouettes masculines que féminines.
Le Secret, une ancienne usine devenue théâtre immersif, située dans le Vè arrondissement de Paris, sert d’écrin au créateur irlandais qui joue, cette saison, la carte d’imbrication de styles, d’éléments et de références pour voir comment se présenter l’association des choses discordantes sur le corps.
Son vestiaire surréaliste et hybride est de nouveau ici sous la lumière, rempli de silhouettes insolites comme la superposition de deux tricots aux coupes asymétriques, l’un vert, l’autre gris, eux-même associés à deux shorts, l’un noir et l’autre beige dont l’un est plus court que l’autre, l’ensemble est appareillé à une paire de chaussures disjointes tant sur les couleurs que sur la forme. Cette association d’éléments disparates jalonnent la collection, nous plongeant dans l’abîme de confusion et de perte de repères. Cependant, toute la construction de la collection respire paradoxalement la créativité et un sens d’avant-gardisme qui caractérise son travail depuis la fondation de sa marque, en 2008.