Quelles sont les frontières entre l’art et la mode ? entre l’artiste et créateur ? Comment la mode du présent regarde celle du passé et comme la génération future regardera la mode d’aujourd’hui ? Autant de question que pose Kim Jones dans la collection de Dior Men qu’il a présentée à l’Institut du monde arabe.
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Avant d’accéder au chapiteau du défilé, les visiteurs ont dû passer devant une immense horloge érodée – interrogation sur le temps qui passe – puis traverser un bureau reconstitué de Christian Dior, exposant les chaises médaillon Louis XVI, le téléphone et le porte-manteau, autant d’objets appartenus au fondateur de la maison parisienne que l’artiste Daniel Arsham – l’américain, basé à New York, est invité par Kim Jones à travailler sur la collection, notamment sur le décor et sur l’installation inspirée de Monsieur – les qualifie de “Future Relics” (les futures reliques), tel est le nom de la collection.
Autour de quatre lettres du logo Dior volontairement abîmées comme une épreuve du temps, posées sur un sol rempli de sable rose, une des couleurs iconiques de la maison, les hommes Dior Men défilent dans des silhouettes souples, fluides et travaillées comme de la Haute Couture. En témoignent le tailleur oblique, déjà revisité par Kim Jones par deux fois dont la dernière en janvier dernier, fait ici son retour – le motif “Oblique” créé par Marc Bohan dans les années 70 est également appliqué sur une ligne de bagages créée en collaboration avec Rimowa – et ces pièces de combinaison, chemises et shorts en toile de jouy bleu égyptien, avec un motif peint à la main par des artisans de kimono de Kyoto, tout comme ces magnifiques motifs abstrait bleu Klein ou orange, suggérant des fleurs?, peints en plissé sur un t-shirt, un blouson bombardier et un manteau. Il s’agit aussi d’une façon pour Kim Jones de rendre hommage au riche héritage de la maison.
Et puis, il y aussi l’imprimé papier journal utilisé par la maison dans les années 2000, repris ici par Daniel Arsham sur une série de pièces dont le fameux saddle bag. Une version blanc de cet imprimé vintage sur fond transparent a été utilisée pour une chemise et un pantalon. De véritables pièces must-have visuelles pour des éditoriaux de photos.
Le créateur a aussi repris cette saison les longues écharpe drapées flamboyantes qu’il a introduites en janvier dernier, revisitées ici en un rose sculptural ou un dégradé de gris perle à rose que le mannequin traîne majestueusement dans sa démarche décontractée.
L’homme Dior aime également les accessoires qui l’accompagne à chaque look. Sacs à dos, minaudières, petits bagages, boîtes en aluminium portées en bandoulière… autant de pièces convoitées qui feront parler de la maison pendant des mois qui suivent. Une manière de prolonger l’héritage de la maison dans le futur et qu’un jour, la génération à venir les regardera comme des reliques laissés à postérité par Christian Dior… ou Kim Jones !
© Photos : Dior