Bienvenu dans l’arène du premier show de Kim Jones pour Dior Men.
Récemment nommé à la tête des collections homme de la maison de l’Avenue Montaigne, Kim Jones a vu les choses en grand pour sa première collection. Au milieu des gradins installés dans les quartiers de la Garde Républicaine à Paris, trône une sculpture monumentale de l’artiste newyorkais KAWS représentant la silhouette de Christian Dior, entièrement recouverte de roses (70 000 roses au total), tenant dans ses bras le flacon de parfum Miss Dior à l’effigie de son chien Bobby.
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Sous le regard de 900 invités triés sur le volet, parmi lesquels Naomi Campbell, Kate Moss, Victoria Beckham, Lenny Kravitz, Kid Cudi, Takashi Murakami, Karl Lagerfeld ou encore Robert Pattinson, le prince Nikolai de Danemark, dans un splendide costume immaculé à rayures bleu pastel, ouvre ce show très attendu de la Paris fashion week, comme celui de Virgil Abloh pour Louis Vuitton. En 49 looks, l’ancien DA de Louis Vuitton propose, dans une perspective Couture, une masculinité nouvelle, sophistiquée où la fluidité, la légèreté et la transparence sont de rigueur. Pour cela, il s’est plongé dans les archives de la maison, en ne regardant que les références féminines, d’où furent sortis des vêtements souples, aux épaules arrondies et aux lignes épurées.
Loin de toute androgynie, très appréciée par beaucoup de ses confrères et consœurs, entre tradition et modernité, Kim Jones revisite certaines pièces d’archives de la maison, telles la nouvelle veste Dior, baptisée Tailleur Oblique, qui fait un clin-d’œil subtil à l’un des modèles imaginés par le maître pour sa collection Automne/Hiver 1950 ou encore celles en cachemire et en mohair d’été qui font écho aux lainages anglais tant appréciés par le fondateur de la maison. La toile de Jouy honore ici aussi de sa présence, mais de manière virile. Elle est déclinée en cuir, broderies et jacquard.
Les motifs et imprimés puisent également leurs inspirations dans la vie privée du patriarche, grand amateur de fleurs. Ainsi, les motifs floraux parsèment la collection, rendant hommage à la double passion de Monsieur Dior pour la nature et ses “femmes-fleurs”. Les fleurs, présentes sur l’un des services en porcelaine du couturier, sont travaillées en imprimés ou en broderies tandis que des plumes brodées par l’atelier Lemarié sont recouvertes de vinyle rappelant le vernis de la porcelaine fine. D’autres motifs récurrents renvoient le souvenir à la vie personnelle du créateur, comme son chien Bobby, le sceau utilisé par la famille Dior dans les années 1920, le symbole brodé, issu du faire-part de naissance du couturier, en 1905 ou encore l’autre symbole de la maison, l’abeille, revisité par Kaws, qui vient se poser délicatement sur un pantalon, sur une chemise noire ou décliné en accessoires dans la collection réalisée par Yoon Ahn, fondatrice de la marque Ambush, récemment nommée à la tête du design des bijoux Dior.
© Dior Homme
